Gilles et Jean Jacques en formation
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Et " Vive la RDD " dit Roland quand il prend la photo... |
Texte de Gisèle Rigal
Comment passer son temps le dimanche
Marcher.
Un but en soi, boussole, carte, sac à dos et godasses de montagne ?
La
marche. Longue, périlleuse, à grandes enjambées ?
Oui, enfin pas que... et pas pour tous, car le dimanche ce qu’on cherche, c'est marcher comme un dimanche, traverser la nature, s’y
immerger et aujourd’hui dans les Bauges on est servi. Pas de
grandes surfaces ou de sites industriels ou de cités dortoirs dans ce coin, mais des fermes, des villages, des prés
et des forêts.
Photos de Michel Vromand
Jarsy est situé dans le centre des Bauges et renferme de merveilleux sommets, Rossane, Le Trélod, Le Pècloz, La Sambuy… ils envoient à 2200 m de hauteur leurs escarpements rocheux bien au-dessus des sapins et des patûrages.
Photos de Michel Vromand
Jarsy est situé dans le centre des Bauges et renferme de merveilleux sommets, Rossane, Le Trélod, Le Pècloz, La Sambuy… ils envoient à 2200 m de hauteur leurs escarpements rocheux bien au-dessus des sapins et des patûrages.
Est ce qu’on pourra en admirer
quelques uns ? Jacques et Roland nous ont fait deux parcours sur
mesure. Donc départ de Jarsy. Puis petite montée d'abord sur Pêcherel puis le petit pont de Leyat et enfin le
col du Chérel.
Gilles prend la tête du groupe un et Jean Jacques ouvre le chemin du groupe deux. On se donne du temps, on prend tout son temps, on se laisse mener par les heures dans l’encore-printemps et déjà-l’été.
Gilles prend la tête du groupe un et Jean Jacques ouvre le chemin du groupe deux. On se donne du temps, on prend tout son temps, on se laisse mener par les heures dans l’encore-printemps et déjà-l’été.
On
commence à marcher sous le ciel encore barbouillé des nuages
presque gris. Ce sont les restes des furieux orages qui se sont déchaînés hier et il reste de leur
passage des petits monticules de grêlons, des blessures faites aux
plantes, aux feuilles, aux fruits...aux arbres.
Mais, comme les trains un paysage peut en cacher un autre et rapidement nos pas nous portent sur les pentes cousues jusqu’à leur pointe, tout nous plaît, le grain du sol, le relief, les vastes panoramas ou l’enfermement des bois.
La vie ne bat plus son plein, hameaux, fermes d'alpages ou estives, fin de la route ou de quelque chose, autre vie, on laisse de côté de drôles de noms donnés à des hameaux: Cul du Bois, Cul blanc de Pierre, Etre, et Compôte. Le sens donné à ces noms, je ne l'ai trouvé que pour Compôte. Il proviendrait de compost qui veut dire arrangement. C'est ce que faisait les familles pour qu'un bien ne se disperse pas et pour qu'il puisse être utilisé à plusieurs.
Photos de Corinne Grossot
L’approche se mérite par la montée, et si on ne marche pas vite on marche régulièrement si bien qu’à midi on peut s’arrêter pour le pique-nique. Jacques nous trouve un talus, on s’y intègre, on s’y dissous une bonne heure.
Mais, comme les trains un paysage peut en cacher un autre et rapidement nos pas nous portent sur les pentes cousues jusqu’à leur pointe, tout nous plaît, le grain du sol, le relief, les vastes panoramas ou l’enfermement des bois.
La vie ne bat plus son plein, hameaux, fermes d'alpages ou estives, fin de la route ou de quelque chose, autre vie, on laisse de côté de drôles de noms donnés à des hameaux: Cul du Bois, Cul blanc de Pierre, Etre, et Compôte. Le sens donné à ces noms, je ne l'ai trouvé que pour Compôte. Il proviendrait de compost qui veut dire arrangement. C'est ce que faisait les familles pour qu'un bien ne se disperse pas et pour qu'il puisse être utilisé à plusieurs.
Photos de Corinne Grossot
L’approche se mérite par la montée, et si on ne marche pas vite on marche régulièrement si bien qu’à midi on peut s’arrêter pour le pique-nique. Jacques nous trouve un talus, on s’y intègre, on s’y dissous une bonne heure.
On amorce le retour, quand un petit
vent de passage fait face au soleil de midi, stupéfait.
Photos de Michel Vromand
On longe une falaise, on traverse les bois, le chemin garde les traces du déluge, un gros sapin a été terrassé et il faut enjamber son tronc ses branches à l’agonie.
Photos de Michel Vromand
On longe une falaise, on traverse les bois, le chemin garde les traces du déluge, un gros sapin a été terrassé et il faut enjamber son tronc ses branches à l’agonie.
Plus bas on rencontre des hameaux, des fermes isolées. Les lieux semblent modestes, justement modestes. Les moutons, les chèvres, sans entrain, engourdis, lèvent à peine la tête pour nous regarder passer. Le chant d’un coq bref et paresseux, sans conviction fait le minimum.
On arrive près de l’église, on rejoint Ecole et le bistrot unique du coin, on y trouve quelques clients, pimpants. Notre arrivée semble réveiller tout le monde, serions nous un événement ?
Il en était ainsi de notre dimanche qu'on a picoré comme une friandise.
Merci à Roland, Jacques, Gilles et
Jean Jacques pour leur rassurante présence et leur infinie
gentillesse.