C’est notre dernière sortie de l’année en car-partagé avec le CAF. Direction les portes du Bugey à une vingtaine de kilomètres de Belley, presque en bordure de la rive droite du Rhône. On le traverse peu après Saint-Genis-sur-Guiers, Claude nous dit qu’il l’a connu quand il pouvait s’étaler sur 8 à 10 km de large, on n’en revient pas et Juliette ajoute que pour aller à l’école elle le traversait en barque.
On s'arrête pour une photo autour de la fontaine toute ronde et on file derrière Eliane et Michelle... |
Départ
du gracieux village de Peyrieu, on a le temps d’apercevoir, avec
surprise, son architecture Alsacienne. Le car s’arrête avant la
dépose prévue. Du coup on prend la route du Château plutôt que le
sentier. Arrivés
presque devant le château féodal qu’on se prépare à admirer on
est tous intimidés par la grosse pancarte « ADAPT ». On sait qu’il
a servi d’hôpital après la deuxième guerre mondiale mais on
ignore qu’après avoir été abandonné il abrite désormais des
personnes en situation de handicap.
On ne tarde pas à trouver notre sentier, c’est le GR 53, bien balisé. On démarre par une montée qui fidèlement ne nous lâchera pas avant plusieurs kilomètres. On grimpe d’abord sous des châtaigniers, puis des hêtres à l’écorce fraîche et lisse comme la peau des demoiselles, on aperçoit quelques chênes. Petite halte au belvédère de Pierre le Regardeur. Point de vue sur la vallée du Rhône, le beau village de Peyrieu et ses hameaux.
On reprend la marche sur le chemin qui dégouline d’eau. Elle coule à travers l’épaisseur du sol, de dessous les pierres, du peu de terre qui s’accroche, avec un léger bruit, comme si de joyeuses petites bouches buvaient. Les sapins remplacent les hêtres, on avance dans leur ombre, dans l’humus noir des feuilles et le bleu du ciel qu’on devine car en levant la tête on aperçoit que le parapluie noir des branches.
Dans une trouée Marie Pierre croit voir le Mont Blanc. On se pose la question, oui ce dôme ne peut être que le Mont blanc et en scrutant bien les montagnes on croit voir également la Dent Du Chat.
Enfin on traverse la route de la Grande Montagne, on passe sous le col d’Izieux et on chemine sur la Montagne d’Izieux. Il faut prendre à l’est puis encore à l’est mais on trouve que le chemin n’en finit pas. On craint d’être trop descendus au sud quand tout à coup surgit le croisement et lune large piste forestière qui mène au Grand Thur d’où on peut voir la vallée du Gland et le village de Prémezel. Encore un peu de montée. Les autres groupes, CAF et ASTA réunis nous attendent pour manger, on met les bouchées doubles.
On se retrouve pour un pique-nique plus sucré que salé et tant-pis si on régresse on se gave de sucreries et autres gourmandises. Au dessus de nos têtes la pâleur pure du ciel, sur nos épaules la douceur du soleil, quel moment aimable et doux. Mais il faut redescendre. Le chemin serpente à travers un fouillis de buis, des restes de forêts, des arbres couchés,de la broussaille et de maigres champs. On passe à En Bochet avant d’arriver à Izieux, on fait un petit crochet en prenant un ancien petit chemin bordé de murs faits de hautes pierres, on longe un magnifique lavoir et on prend la route pour Lélina. Entre Ain, Isère et Haute Savoie, pendant le siècle où nous sommes nés il y eut à cet endroit cette toujours innommable tragédie qui serre le cœur. Enfants qu’on rafle, déporte, extermine.
On
prend le sentier derrière les bâtiments, on laisse Caron à l’est,
on traverse Genevraie en coup de vent, on croit qu’on est en
retard. Pas du tout, le car n’est pas arrivé à la Bruyère, lieu
de reprise. C’est qu’il ne faut pas traîner, on doit faire un
petit arrêt à Saint Genis où nous attend la boulangère à qui
Claude a commandé des brioches pour ceux qui le désiraient.
Très
belle randonnée, très belle journée, très belle saison dite d’été
avec nos amis du CAF.
Merci
à toutes et tous pour votre agréable compagnie et merci à nos
animatrices Michelle et Eliane, Françoise et Marie Pierre les serre-files.