Texte Gisèle Rigal, Photos Dominique Pourriot et Michel Vromandt
Il faut 2 bonnes heures pour y aller, le départ à 7 h ne nous fait pas peur...car ce qui compte c'est se retrouver et passer une bonne journée.
Presque arrivés, à 2 km du point de départ prévu, le car ne peut pas poursuivre sa route et on doit descendre au parking des Planes pour rejoindre le Pont de Gerlon.
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| Il nous en faut davantage pour perdre notre bonne humeur, oui mais voilà on devient presque inquiet car il fait bigrement frisquet |
Prêts, on part derrière Séraphine et Michelle. Très vite on peut voir ce fameux Petit Mont blanc. On nous a parlé d'un sommet arrondi, du gypse qui lui donne cette belle couleur blanche, nous on dirait plutôt couleur de gros sel, mais bon, passons. Nos amis du CAF n'ont pas pris le sentier qui monte en zig-zag mais un bien raide, ont ils des ventouses sous leur semelle... en tout cas ils vont en prendre plein les yeux avec la vue sur la calotte de la Vanoise et la Grande Casse. Pour nous, c'est pas mal non plus, vue superbe, déjà, sur le glacier du Génépy.
Les deux groupes se sont séparés, l'un suit Séraphine, tandis que l'autre chemine derrière Michelle. Aux Ferrandes on prend un sentier à flan de montagne, on traverse un premier ruisseau puis on suit le Doron de Chavières, on croule sous le soleil qui s'est réveillé, vexé, il nous fait suer. C'est au refuge du Roc de la Pêche qu'on fait une première halte et la visite d'une petite chapelle.
On passe la Motte, descente en lacets jusqu'à la passerelle et remontée pour atteindre le hameau de Montaimont. On a tous compris qu'on avait mangé notre pain blanc.
Du Plan des Bôs au Chalet Clou on se fait pratiquement le reste du dénivelé. Tout est vallons, mamelons, eaux des torrents, prairies où paissent de magnifiques vaches.
Les 2220 m atteints, on reprend des forces avec un bon casse-croûte. Séraphine et son groupe sont derrière les éperons rocheux, au bord d'un lac.
Comme d'habitude on cherche le nom des sommets, La Dent Parrachée est dans le coin, le Dôme des Nants, celui des Sonnailles, on voit des calottes de glacier, on cherche le Geay...
Repus de tant de beauté, on repart, d'abord une petite montée, rien, 41 m. Puis une descente ininterrompue de 3 bons km, en passant devant le chalet des Nants et accompagnés du torrent des Nants.
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| Comment ne pas aimer la montagne, la beauté de ce qu'elle nous offre à voir et à partager |
On l'a bien compris depuis un certain temps, aussi on regarde les paysages comme jamais on les a regardés. Tout ce qu'on voit en levant la tête, c'est une belle nature retroussée au vent dans un large morceau de ciel. Tout ce qu'on voit lors des saisons courir devant nous avec leur cortège, de narcisses au printemps, comme un peu de poussière d'or, une traînée de lumière, rien qui ressemble à l'éblouissement de leur poussée sauvage dans l'étincellement de l'ombre et de l'eau. Aujourd'hui il n'y avait plus de narcisses, rien qui rappelle l'endroit où on les a vu et ce n'est pas tant pour les narcisses que j'en parle, mais pour le souvenir. Pour le plaisir. Les souvenirs...
Merci à Michelle si prévenante et attentionnée pour le groupe 2, et
Merci à Séraphine qui commence à avoir un groupe à sa hauteur...