De Toulaud aux Crêtes de la Montagne de Crussol 19/05/2019

Les textes sont de Gisèle Rigal
                                           
C'est le printemps , on s'attend à affronter la pluie, le vent  et accueillir le soleil aussi...
Il pleut sur la colline. Il pleut sur le village. Il pleut. Mais où vont toutes ces eaux ? Elles s'avancent brillantes de soleil et d'ombre, et quelques fois s'entrelacent, surprises de heurter une pierre, une racine...

Recherche et photos François Gilanton 
Histoire de TOULAUD (source Wikipedia) 
La commune de Toulaud est très ancienne ; la racine de son nom date du vie siècle av. J.-C.
À l'époque préceltique, le mot « Toul » (
tull) signifiait hauteur comme l'indique la situation topographique du vieux village. « Toulaud » est mentionné pour la première fois dans un écrit datant de l'an 940 apr. J.-C.
À l'époque gallo-romaine, l'implantation de la population est importante dans la plaine. Il en reste des vestiges avec un mur romain au quartier des Fonts, une statue d'époque romaine qui fut découverte au quartier de Fortunière et au quartier Vocance, des débris de poteries diverses datant de l'époque wisigothe.
Aux vie et viie siècles, le village s'installe sur la colline à l'abri des déferlements de hordes barbares ; dès cette époque, le village dut être fortifié.
Aux 
viie et viiie siècles, Toulaud profite d'une paix relative avec un essor de l'agriculture et de l'artisanat. Après avoir traversé des périodes difficiles aux xive et xve siècles (guerre de Cent Anspeste noire, pillages par les Grandes Compagnies, etc.), la population retrouve une ère de prospérité aux xve et xvie siècles avec l'embellissement des maisons du village et la construction d'une tour de gué de 27 mètres de haut.
Au cours d'affrontements fratricides lors des guerres de religions, Toulaud fut un fief protestant. Après l'Édit de Nantes, les troupes royales assiégèrent le village et la tour fut démolie le 28 août 1622.
Durant des siècles Toulaud fut réputée pour sa poterie. C'est Noyer de Gleize qui lui donne tout son lustre avec la fabrique de La Prat, sous le village, au bord du Mialan et qui disait : « Cette terre permet de faire des faïences aussi belles que celles de Montpellier et d'ailleurs ». Pour des raisons inconnues, cet artisanat disparut à la fin du xixe siècle.

 
                                                       
Mai. On veut sortir . Se dire que les floraisons , les brises tendres, tant de clarté et de parfums et d'oiseaux nous attendent... 
                                                                     

Il a plu toute la nuit, et ce matin l'eau coule encore le long du ciel, tombe sur tous les paysages, partout elle fait des flaques.
Peu importe, on part quand même. Partir, se sentir vivre, à peine vivre, à fleur d'un moment éternel, les yeux voudront tout voir, les jambes vouloir tout engloutir, moment plein du plaisir, des couleurs, des tendresses à venir. Car notre terre, toute tissée de petits bouts, la terre n'a pas de bout, pas de fin nulle part, il nous suffit qu'on nous y arrête, qu'on puisse y rester une journée. Une journée seulement.

                                                                                                                                                                                                                                   
Monique voudrait tout mettre en pot...  pour son jardin intérieur


Recherche François Gilanton

La montagne est occupée depuis l'époque romaine où un temple est édifié pour honorer Mars.
Un premier ensemble fortifié est construit plus au sud pendant le V ième siècle. Quelques siècles plus tard, on trouve sur le site actuel, un donjon, une palissade et un petit bourg accolé. Le tout partira en fumée et sera rebâti en pierres calcaires, avec des fortifications, au XII ième siècle. En 1300 le Vivarais est rattaché au royaume français traversé par les guerres de religions. Pour avoir la paix les châteaux sont dé-fortifiés les uns après les autres... au fil du temps, la foudre, les mauvais traitements, l'abandon, le château de Crussol tend à tomber en ruines.


Photos Anne Marie de Contes
Dans ses voiles abandonnés, le château de Crussol



Après les vergers et les bois on longe le château, les ruines abandonnées mangées par le lierre et la mousse et les herbes folles. La brume en mange la cime, lui donnant un air mystérieux et sauvage. Le sentier suit ses courbes et chaque virage dévoile des paysages d'une époustouflante nuances de gris et de verts et de bleus. Pour voir, on a du crapahuter, lever haut la jambe, accepter une main tendue...après, la vue se dessine, le vent gifle, et remplit les poumons d'un air si vif qu'on en est tout surpris.



Pique-nique au soleil, pas belle la vie ?