On est un peu stressé, c'est la première fois que notre petite bande s'élargit à d'autres, c'est la première fois qu'on prend un car Philibert, c'est la première fois...
![]() |
L'arrivée de 38 joyeux randonneurs à Revel-Tourdan Texte de Gisèle Rigal photos Jean Jacques Delattre |

Allez, on y va ? On monte jusqu'au village. On s'était imaginé qu'on attendrait que nous, tu parles, du monde en veux tu en voilà, un peu intimidés on hésite à s'inscrire, à prendre les bonnes décisions, c'est la pagaille mais pas trop longtemps car soudain c'est bras dessus, bras dessous qu'on se retrouve à battre le pavé, la terre, les cailloux, chacun son pas.
Quand on part, comme ça, on a faim de tout. D'abord on a regardé la terre, d'un peu loin, et ses vallonnements, et ses étangs d'argent. On y a vu des jardins pas encore parfumés de roses, pas encore rosissants des roses. La terre on l'a regardée, labourée de frais, étalée comme un corps ridé. Attendris, on a regardé les vaches et les chevaux, mais pourquoi tout nous semble si beau ?
On a regardé les rues du village, et les galets prisonniers des murs, et les Forthysias comme des soleils devant les portes d'entrée.
On est allé, pour s'assouvir le coeur, et les narines, on est allé sans se retourner, on a pris le temps de vivre, et l'heure pour parler, ...c'est pour tout cela qu'on les aime tant nos dimanches.
Pierre n'a pourtant rien péché, en tout cas on n'a rien vu... |
Texte et photos Anne_Marie De Contes
MC2
7h30, certains encore ensommeillés regretteraient presque la grasse
matinée dominicale… Un corbeau se dandine sur
le parking, « non décidément ce car d’humains ne m’attire
pas ».
Le
soleil caresse déjà le Vercors, allez en route vers une nouvelle et
magnifique
randonnée, sans oublier
l’indispensable photo du groupe !
Après
un accueil chaleureux à
Revel Tourdan,
l’inscription et un petit café, nous voilà sur le chemin pour 6,
12 ou 18 km.
A
peine quelques pentes et la
douceur du paysage
vallonné et verdoyant.
Direction
Primarette, village qui domine les collines. Il paraît qu’un
animal anthropophage appelé « la bête de Primarette »
serait à l’origine
d’attaques sur les humains. Par chance, nous passons bien au large
de ce lieu inquiétant.
Le
soleil nous réchauffe
très vite mais un petit
vent frisquet compromet le déshabillage !
Le
printemps nous offre sans
retenue un festival de fleurs. Nous serions tentés, en
vue d’une bonne salade,
de cueillir ces magnifiques pissenlits qui colorent tout un pré.
Au
bord du chemin, des jonquilles en grand nombre et de plus rares
narcisses. Quant aux lys, il faudrait patienter pour voir leurs
fleurs s’épanouir. Peu importe, il y en a déjà tant à admirer.
Anémones sauvages,
violettes, coucous, pervenches, muscaris, ficaires
et de nombreuses petites fleurs, dont le nom nous échappe.
Les
fleurs ne nourrissent pas et le premier ravitaillement est le
bienvenu. Nos charmants amis de Revel Tourdan sont à nos petits
soins.
Après
les jolis points de vue, un modeste petit bois, curieusement des houx
sont encore décorés de leurs boules rouges, tels des arbres de
Noël. Puis une marre qui disparaît presque sous les roseaux.
Changement
de décor, surprise de voir entre quelques pieds de vignes de petits
arbres en fleurs. Dès qu’on se rapproche des maisons, ce sont les
forsythias qui dominent, avec leur abondante floraison ornementale
jaune d’or. Parfois des glycines , d’un mauve inégalable.
Côté
animalier, de jolies
rencontres, des vaches, de nombreux
chevaux, un âne solitaire
et des chiens qui se
sentent
obligés de nous saluer
bruyamment. Heureusement,
ceux, qui accompagnent des randonneurs, sont bien élevés,
silencieux, affectueux et même
beaux : labrador,
berger australien, springer… De belles races.
Fini
de rêver, des avions en phase d’atterrisage à St Geoires et un
tracteur travaillant au champ, nous ramènent
à la civilisation, même si le silence et
la quiétude
du village médiéval de
Revel Tourdan presque
désert nous en ferait
douter.
Grand
merci et bravo à
Gisèle pour l’organisation de cette belle
journée