![]() |
Le groupe de dos écoute Michelle |
![]() |
Le groupe de face regarde Jean Jacques...qui prend la photo, tiens, tiens Michelle a une auréole et Rosine tient une bien étrange pancarte !!! |
Texte Gisèle
La balade des gens heureux
La nuit on avait entendu la pluie
alors on s’attendait à être battus par des vents violents, à
devoir traverser des ruisseaux tumultueux, à gravir des mamelons
enneigés et que sais je encore. Domène sans pluie ce matin. On
trouve que le soleil n’a jamais été aussi beau. On se met donc en
route joyeusement mais durement puisqu’on démarre la randonnée
par une sacrée grimpette sur deux kilomètres. Le sentier étroit et
boueux serpente entre les Bois de Malore, de Courbarant, des Grands
Bois et plus bas des Bois Reboud.
On y est allé tout doux en sachant que pour René ce serait un peu difficile mais pour lui c’est le drame. Il perd ses dernières illusions à chaque pas. Excitation, désir _ et plaisir_ il aurait tant voulu pouvoir nous suivre le dimanche.
Il s’accroche et à la première trouée il s’arrête
comme tout le monde pour reprendre son souffle et admirer le paysage
de la vallée du Grésivaudan «le plus beau jardin de France »
cimes, falaises de calcaire vertigineuses, plaines verdoyantes.
Photos Jean Jacques
Encore quelques pas et on se retrouve au dessus des champs... mars qui prépare le printemps, repasse les collerettes des primevères, poudre l’amandier, lace les perce-neiges, et sème les violettes...caresse les bourgeons et laisse dire toutes choses aux fauvettes et aux pinsons. Mars qui souffle le chaud et le froid. Mars qui rit, qui pleure...
On arrive en trombe sur le Mollard et on le traverse en prenant plein sud pour arriver dans un espace nommé La Provence. Rapidement on quitte la route et encore une fois on doit ralentir pour aborder la montée sans perdre haleine. Piano, on arrive au Buisson, on voit de loin le clocher de l’église. Entre le Mollard et Saint Jean Le Vieux les hameaux blottis sur les contreforts de Belledonne abritent de nombreuses maisons, mélange d’architectures modernes et d’autres plus anciennes, restaurées ou délabrées. Toutes nous intriguent. On laisse Neysord, pour se diriger vers L’Isle en prenant la route du village et enfin le chemin de l’église. On passe devant la fontaine, le maire nous attend pour nous ouvrir l’église et nous donner quelques informations. On reviendra après le casse-croûte les deux groupes réunis. On file un peu plus loin, un peu plus haut à l’abri du Bois de Mouraz pour pouvoir admirer de tous côtés ou Belledonne ou la Chartreuse ou le Vercors au loin, en bas les jardins, les façades blanches ou en bois et en contre-bas des lieux-dits, écarts, piqués de vert tendre, à nos pieds le village et son clocher au centre d’un jeu de lumières et d'un habile effet de perspective. On ne le dirait pas mais Saint Jean Le Vieux est la plus petite commune du balcon de Belledonne.
Photos Jean Jacques
Les deux groupes se sont retrouvés. On a mangé, on a regardé… on a distribué des sucreries puis on s’en est allé.
C’est Michelle qui a demandé au
maire les clés de l’église pour qu’on puisse la visiter.
Considérée comme un des plus anciens
édifices roman du département, elle est d’inspiration Lombarde et
date du XI e siècle. Les maçonneries gardent très peu de traces de
remaniements. A la révolution elle a été simplement fermée et le
curé n’y revint qu’en 1877. L’intérieur est très sobre, des
murs portent un décor peint en faux-marbre ( XVIII e ) et au fond de
la nef se trouve un tabernacle baroque en bois polychrome et doré.
Son clocher trapu a quatre pans et abrite deux cloches baptisées.
L’édifice propriété de la commune
est entièrement classé.
A un moment ou à un autre il faut penser au retour. On repasse devant la fontaine, on se dirige vers le cimetière mais bien avant l’entrée on bifurque soudainement pour entamer une descente sur le Couvat. On dépasse le hameau. A la croix et avant le transformateur on traverse la route pour piquer droit en direction du chemin de la Dame en laissant le Mollard à gauche. Puis on retrouve le sentier humide et boueux, glissant à force d’être piétiné, on a d’yeux que pour le sol à nos pieds mais contents qu’une certaine douceur fourmille dans le groupe. Pour René c’est silence, ellipses, vide. Trop dur...fatigué.
On est arrivé à Domène sous un ciel
bariolé de lumière et de pluie mélangées.
Merci à toutes, tous les participants (es) et Michelle qui a proposé cette sortie.
Merci à toutes, tous les participants (es) et Michelle qui a proposé cette sortie.