Texte Gisèle photos Marie Claude et Michel
Mardore, quel joli nom. Je n’ai pas trouvé son origine mais aidée de Wikipédia je sais que c’est une commune de 518 habitants qui fait partie de Thizy-les-Bourgs. Elle est située prés d’Amplepluis dans le Rhône et dans l’arrondissement de Villefranche-sur-Saône. Elle fait partie de la région du Beaujolais au nord/est du Massif Central, et elle est bordée par la vallée de la Saône et de la Loire.
Et
encore que la famille Moncorgé y était implantée depuis des
générations. Moncorgé ? C’est le nom de Jean Gabin.
Le
village s’est construit autour d’une dépression, de reliefs, et
où le ruisseau Mordoret déroule son cours. Il est entouré de
hautes collines de 500 ou 600 m du côté nord/ouest et côté
sud/est elles frôlent les 700 m. Leurs altitudes correspondent aux
dénivelés que l’on propose à notre section ça tombe
bien...quant aux circuits, ils sont aussi dans nos cordes 7, 11, 15
km et pour les plus en forme 20 ou 25. On n’ira pas jusque là car
si on est venu pour marcher on voudrait aussi découvrir le coin, le
village.
On
est parti de Grenoble en laissant les hauteurs, les montagnes, les
fortes pentes, les cascatelles et les torrents pour aller voir le
Beaujolais sculpté par le temps, usé, voûté et plissé comme un
ancien. Car c’est un ancien.
Le
jour n’est pas tout à fait levé quand on part. La route nous
semble noire, il pleut tout le trajet, largement, longuement. On est
attendu et accueilli chaleureusement...tout fait bruit, eau, capes,
nos pas et on ne se reconnaît pas, ça ne fait rien, on rejoint les
marcheurs encapuchonnés comme nous, l’air humide et les pâleurs
violentes de l’hiver qui ne veut pas finir.
Février paraît le talonner et le voici aujourd’hui par surprise éclaté de grisailles mais vertes, de grisailles mais mauves et de douceur de l’air. Au bout de quelques pas et à la première montée on quitte la veste. On se retourne, et là, émerveillement devant les villages tout petits, le désordre apparent des cimes érodées, les croupes larges et arrondies des plateaux, la pâleur violente des nuées qui couvre le ciel et ne fait qu’un avec la terre.
Selon le rythme de marche, des groupes Asta se font spontanément le 15 km est "mené" par Philippe, le 11 km se scinde en deux et en lâche une partie qui est "menée" par Gisèle, alors que le 7 km est "mené" par Suzanne... Goutte Chavy, la Forêt, Fond Ronde...on entend l’eau lâchée par les rigoles, le bruit doux des hauts sapins, on admire les belles maisons en briques plus ou moins claires ou foncées. Retapées, en rien boiteuses, elles se fondent magnifiquement dans le paysage.
Entre les arbres, l’horizon reste brumeux, on voudrait sauter par dessus, qu’il ne se referme pas sur nous et que la pluie se fasse poussière ou disparaisse après tout. Et pourtant, ce monde à cet instant nous paraît merveilleux, on marche tranquillement quand arrive le relais des Grandes joies. En effet c’est la joie et ce casse croûte rappelle peut-être quelque chose à certains...saucisson et pain beaux à voir et bons sur la langue, pas de chichi, un bon verre de vin chaud sucré et épicé par derrière. On discute, une pâte de fruit collée au palais. C’est reparti, Le Chalumet, La Cour, on laisse les Mouilles, le Constantin, Vareille. Ici pas de nez de Sphinx, pas d’amphores crétoises, pas de carnaval et encore moins de cocotiers mais là sous nos yeux les plus belles prairies qui soient qui descendent des collines. Jamais on en a vu d’aussi douces de courbes et de velouté.
Nos regards, nos murmures et c’est bien difficiles à dire nos secrets en sont tout chamboulés. Garnaron, Joly, La Madone près de Mardore, le Tonnelier et retour au Chalofray, salle des fêtes « Moncorgé »Tous nos copains sont arrivés, ils ne nous ont pas attendus pour manger...sauf René qui nous attend le pied ferme. En voilà au moins un qui sait vivre et... nous engueuler. Qu’est ce qu’on a fait tout ce temps, il nous a attendu...on présente nos billets à la tombola et éclat de joie, encore, quelques uns gagnent fleurs, chocolats, liqueurs...Repas, à table et devinez, pomme de terre, boudin, fromage...non, aujourd’hui on ne fait pas le régime !
Février paraît le talonner et le voici aujourd’hui par surprise éclaté de grisailles mais vertes, de grisailles mais mauves et de douceur de l’air. Au bout de quelques pas et à la première montée on quitte la veste. On se retourne, et là, émerveillement devant les villages tout petits, le désordre apparent des cimes érodées, les croupes larges et arrondies des plateaux, la pâleur violente des nuées qui couvre le ciel et ne fait qu’un avec la terre.
Selon le rythme de marche, des groupes Asta se font spontanément le 15 km est "mené" par Philippe, le 11 km se scinde en deux et en lâche une partie qui est "menée" par Gisèle, alors que le 7 km est "mené" par Suzanne... Goutte Chavy, la Forêt, Fond Ronde...on entend l’eau lâchée par les rigoles, le bruit doux des hauts sapins, on admire les belles maisons en briques plus ou moins claires ou foncées. Retapées, en rien boiteuses, elles se fondent magnifiquement dans le paysage.
Entre les arbres, l’horizon reste brumeux, on voudrait sauter par dessus, qu’il ne se referme pas sur nous et que la pluie se fasse poussière ou disparaisse après tout. Et pourtant, ce monde à cet instant nous paraît merveilleux, on marche tranquillement quand arrive le relais des Grandes joies. En effet c’est la joie et ce casse croûte rappelle peut-être quelque chose à certains...saucisson et pain beaux à voir et bons sur la langue, pas de chichi, un bon verre de vin chaud sucré et épicé par derrière. On discute, une pâte de fruit collée au palais. C’est reparti, Le Chalumet, La Cour, on laisse les Mouilles, le Constantin, Vareille. Ici pas de nez de Sphinx, pas d’amphores crétoises, pas de carnaval et encore moins de cocotiers mais là sous nos yeux les plus belles prairies qui soient qui descendent des collines. Jamais on en a vu d’aussi douces de courbes et de velouté.
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"Croix des Aidons" Aide toi, le ciel t'aidera...du ciel n'est tombé que de l'eau, enfin, pas que de l'eau ?!!! |
Nos regards, nos murmures et c’est bien difficiles à dire nos secrets en sont tout chamboulés. Garnaron, Joly, La Madone près de Mardore, le Tonnelier et retour au Chalofray, salle des fêtes « Moncorgé »Tous nos copains sont arrivés, ils ne nous ont pas attendus pour manger...sauf René qui nous attend le pied ferme. En voilà au moins un qui sait vivre et... nous engueuler. Qu’est ce qu’on a fait tout ce temps, il nous a attendu...on présente nos billets à la tombola et éclat de joie, encore, quelques uns gagnent fleurs, chocolats, liqueurs...Repas, à table et devinez, pomme de terre, boudin, fromage...non, aujourd’hui on ne fait pas le régime !
Et
apparemment pas les jours qui viennent non plus puisque certaines
repartent avec fromages, œufs, pain, et ...boudin au mètres !!!
Tout dans la soute...sauf la bonne humeur...