L'air n'est ému d'aucun souffle, le vent et la pluie et la nuit attendront ...
V’là
l’automne, il faut bien s’attendre à, à quelque chose qui nous
étonne, les arbres qui s’effeuillent, tout rouges, tout d’or
vêtu, des feuilles qui tombent...à un petit rien, on ne sait pas,
on imagine. Arrivés au col, on traverse la route puis on monte sur
le petit pont au dessus de la voie de chemin de fer qui relie
Grenoble à Gap. Nos amis Cafistes partent d’un côté, nous de
l’autre. Au bout de 500 m environ à proximité de notre Dame du
Trièves, on bifurque plein Est pour attaquer une belle grimpette à
travers de magnifiques forêts.
Douceurs étranges. Ombres et lueurs
atténuées sur un joli sentier étroit. Olivier vient à notre
rencontre, prend de nos nouvelles. Tout va bien, même si Juliette
appréhende davantage la peur qu’elle pourrait avoir, que celle
qu’elle a, là, tout de suite, maintenant, elle est la première à
en rire. On ne risque rien, il y a tant d’arbres et de branches, de
troncs, de feuilles encore vertes où ne peut mûrir le rouge et l’or
végétal et le bronze vivant.
On monte tranquillement jusqu’au
chalet des pâtres. Le chien vient à notre rencontre et nous
accompagne un moment. Olivier nous attend avec son groupe, ils ont
fait le plein de fromages de chèvres, on va en faire autant. Eux,
repartent pour l’ascension du Rognon. Drôle de nom, est ce qu’il
a la forme du bas du dos, des reins ?
Le berger est là, les
chèvres un peu plus loin, la bergerie un peu plus haut. Nous on
décide de s’en approcher pour faire un casse-croûte. Elles, elles
décident d’en profiter pour aller faire la sieste entre grange et
pâtures sauvages. On s’installe, pas d’insectes, ni mouches, ni
grillons.
On voit bien les
arbres mais il nous faut un moment pour comprendre qu’ils sont
d’une exceptionnelle beauté et qu’ils ne sont pas nés de la
dernière pluie. De quel arbre s’agit-il ? Après la
révolution lors du choix des arbres pour la plantation des arbres de
la liberté , le choix des citoyens se portait sur le chêne.
D’autres lui préféraient le peuplier, populus, se
prêtait à un calembour symbolique. Est ce des peupliers ?
Photos Anne Marie de Contes
On
mâche, on se rassasie, on se prélasse, est ce qu’un jour on
pleurera sur ce bonheur ?
On reprend la route, on suivra le
chemin puis on le perdra sous les yeux des arbres étonnés, assis,
debout, trop tendres. Jamais
on ne les avait autant serrés, à pleines mains, contre nos corps et
les branches à tous les vents de l’air.
On retrouvera le chemin et on trouvera Château-Bas. La pluie ? On l'avait oublié celle là. Pas vu mais le Gr1 a pris quatre gouttes sur le dos et un bel arc-en-ciel s'est couché à leurs pieds.


Merci à Olivier et Michelle de nous avoir accompagnés.
Merci
à tous et à toutes pour votre agréable compagnie et votre
gentillesse.
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