Col de la Croix Haute à Château Bas Trièves 22/09/2019


Destination col de la Croix-Haute. La Drôme. D'un côté les Alpes du nord de l'autre celles du sud, carrefour de deux itinéraires des chemins du soleil qui traversent les pré-alpes.




   Texte  et photos Gisèle Rigal                                                                       
L'air n'est ému d'aucun souffle, le vent et la pluie et la nuit attendront ...


V’là l’automne, il faut bien s’attendre à, à quelque chose qui nous étonne, les arbres qui s’effeuillent, tout rouges, tout d’or vêtu, des feuilles qui tombent...à un petit rien, on ne sait pas, on imagine. Arrivés au col, on traverse la route puis on monte sur le petit pont au dessus de la voie de chemin de fer qui relie Grenoble à Gap. Nos amis Cafistes partent d’un côté, nous de l’autre. Au bout de 500 m environ à proximité de notre Dame du Trièves, on bifurque plein Est pour attaquer une belle grimpette à travers de magnifiques forêts.

                                                                      




                                                                                          
Douceurs étranges. Ombres et lueurs atténuées sur un joli sentier étroit. Olivier vient à notre rencontre, prend de nos nouvelles. Tout va bien, même si Juliette appréhende davantage la peur qu’elle pourrait avoir, que celle qu’elle a, là, tout de suite, maintenant, elle est la première à en rire. On ne risque rien, il y a tant d’arbres et de branches, de troncs, de feuilles encore vertes où ne peut mûrir le rouge et l’or végétal et le bronze vivant. 

                                                                              




On monte tranquillement jusqu’au chalet des pâtres. Le chien vient à notre rencontre et nous accompagne un moment. Olivier nous attend avec son groupe, ils ont fait le plein de fromages de chèvres, on va en faire autant. Eux, repartent pour l’ascension du Rognon. Drôle de nom, est ce qu’il a la forme du bas du dos, des reins ? 


                                                                             



Le berger est là, les chèvres un peu plus loin, la bergerie un peu plus haut. Nous on décide de s’en approcher pour faire un casse-croûte. Elles, elles décident d’en profiter pour aller faire la sieste entre grange et pâtures sauvages. On s’installe, pas d’insectes, ni mouches, ni grillons.

On voit bien les arbres mais il nous faut un moment pour comprendre qu’ils sont d’une exceptionnelle beauté et qu’ils ne sont pas nés de la dernière pluie. De quel arbre s’agit-il ? Après la révolution lors du choix des arbres pour la plantation des arbres de la liberté , le choix des citoyens se portait sur le chêne. D’autres lui préféraient le peuplier, populus, se prêtait à un calembour symbolique. Est ce des peupliers ? 


   Photos Anne Marie de Contes
                                                                              





On mâche, on se rassasie, on se prélasse, est ce qu’un jour on pleurera sur ce bonheur ?
On reprend la route, on suivra le chemin puis on le perdra sous les yeux des arbres étonnés, assis, debout, trop tendres. Jamais on ne les avait autant serrés, à pleines mains, contre nos corps et les branches à tous les vents de l’air.
On retrouvera le chemin et on trouvera Château-Bas. La pluie ? On l'avait oublié celle là. Pas vu mais le Gr1 a pris quatre gouttes sur le dos et un bel arc-en-ciel s'est couché à leurs pieds.







Merci à Olivier et Michelle de nous avoir accompagnés.
Merci à tous et à toutes pour votre agréable compagnie et votre gentillesse.