Colline des Quatre Seigneurs 10/02/2019



Rendez-vous devant l'église d' Eybens avec l'oeil sur l'arrêt de Bus C4. On a le coeur battant, Pierre et moi, non pas de peur de louper le car, on est là et bien trop en avance, ni d'espérance d'un " je ne sais quoi " mais seulement d'attente et, on croit de curiosité, combien serons nous ? On  attend, on observe l'habit des passants, les sacs à dos... enfin un qui nous ressemble, des guêtres devant la boulangerie ! Les guêtres et le sac à dos ne s'y arrêtent pas et viennent nous rejoindre. C'est Julia. Chic, alors, quand les uns et les autres arrivent presque en même temps.


Devant l'arrêt du Bus C4

Tous rassemblés, consignes données, on entame la marche derrière Michelle et Séraphine par la rue du château, on emprunte à droite un chemin empierré jusqu'à la croix. On est averti, " ça va monter rude " et en effet il faut se les faire ces petites collines des quatre seigneurs, une pour le seigneur d'Eybens, une pour celui de Gières, une autre pour celui d'Uriage, et enfin une pour celui d'Herbey. Herbey, à cause de l'herbe et de sa rencontre avec les fleurs et les ronces et les orties et la chélidoine et le géranium. On traverse aussi  de magnifiques forêts de châtaigniers, on passe par dessus ou dessous les arbres abattus par le vent. De temps en temps on aperçoit la vallée, la ville et ses environs étalés d'est en ouest.




Les pylones  chers à nos coeurs

Arrivés à Romage, on passe devant la fontaine, le lavoir et on remonte, on bifurque, on quitte un sentier pour un autre. C'est fou le nombre de chemins qui se croisent. Devant l'Alpes Du Grand Serre, les Grandes Rousses là-bas au loin on voudrait prendre la clé des champs mais c'est sans compter sur _" faut y aller ". Alors on y va. Pas très loin, nous voilà intrigués par un arbre, mort, pas mort ? _" pas mort et il pousse toute sa vie contrairement à l'homme " dit Béatrice. Bedonnant, noueux, moussu il n'a que quelques branches plantées là-haut comme de rares cheveux sur la tête. " Rendez vous compte, le vent pourrait favoriser sa croissance ". Je me dis que même vieux et moche il aime toujours les caresses.





On arrive à une cabane de trappeurs. Michelle et Séraphine l'ont dénichée, un bijoux !!! On s'installe, on se serre les uns contre les autres, on déballe, on mange, on fait glisser d'un côté, de l'autre, gâteries, bugnes, petite goutte, café et on repart. On s'emmitoufle, on met les gants, le bonnet car on craint la pluie plus tôt que prévue. " Tête droite, regarde devant, pose tes pieds de travers " , ... on accompagne Monique pour ses premiers pas, dans la pente, le groupe, la neige et elle nous a épatés, Monique.
Le nez respire le vent, la bouche peut, veut, parle et rit, geint pour le sourire davantage que pour la grimace. On revit.




On redescend, tranquillement, sans se presser et on ne le regrette pas, le soleil est revenu



Un vrai  Soleil, de vrais Sourire ni l'un ni les autres ont été tirés du nez... 

Vous nous croirez si vous voulez, la pluie a attendu le dernier moment pour se pointer. Doucement, quelques gouttes ne nous ont pas fait allonger le pas, et on ne l'a pas regretté car on a tous eu le temps de s'engouffrer dans le Bus ou les voitures.
Avant, on a pris le temps de se dire qu'on avait passé une belle journée ensemble, une très belle journée. 
Merci aux deux super nanas qui nous ont guidés.
Photos Jean Jacques Delattre,  texte Gisèle Rigal