La Frange Verte, Echirolles 24/02/2019


Le Saut du Moine
 L'histoire
Le père de Marie est veuf. Non, c'est pas la même. Celle là est pauvre et aussi très pieuse et aussi très pure et elle n'est pas enceinte.
Jéhan , apprenti moine est beau comme il ne devrait pas l'être et sa vocation est bien faible.
En dehors du prieuré il quitte sa robe de bure. Donc, il peut faire la cour à Marie, se rendre chez son père, bref ils tombent amoureux l'un de l'autre, elle, elle veut se marier et avoir _pas beaucoup d'enfants...
C'est sans compter sur le diable !!!
Déboule la procession du 15 août et ce qui devait arriver, arriva. Lui, quitte le prieuré sans se changer, elle, quitte la procession pour se rafraîchir, et là patatrac ils tombent l'un sur l'autre. Elle comprend la supercherie et égarée par le chagrin, désespérée, humiliée, insensée elle s'enfuit, court à perdre haleine vers la rivière. Lui, derrière.
C'est sans issue.
Voilà le rocher, voilà l'eau noire tout en bas, il croit la rattraper, trop tard, elle se lance dans l'abîme, et lui emporté par sa course folle, tombe avec elle.
Marie, est allée au ciel. Jéhan, est resté dans l'eau noire, où le diable le retient encore par les pieds. 
Que reste t-il de cette histoire ? _ un rocher, ...


Texte Gisèle Rigal , photos Jean Jacques Delattre
Rendez-vous terminus du Tram A, Denis Papin. Denis Papin est connu pour ses travaux sur la machine à vapeur, ... aujourd'hui plus de vapeur, le tram est alimenté avec de l'énergie renouvelable, issue du solaire, éolien et d'hydroélectricité.

On ne part pas sans avoir fait la photo !!!

Ce matin, on est là, heureux de se retrouver, ou de se rencontrer pour la première fois.
D'un bon pas on part à travers un jeu de cubes de toutes nouvelles maisons, nouveaux quartiers, on ne reconnait plus rien. Arrive enfin le sentier qui nous en éloignera.
Il est raide. Les groupes se font d'eux-mêmes. 


Photo d'Anne Marie De Contes
Roland en tête, normal !


Roland qui ne tient plus part devant avec son groupe de groupies











Qu'est-on venu chercher ce dimanche? Se chauffer au soleil de la terre parmi les arbres, les fleurs printanières en avance sur la saison...


Michelle et ses fans 
Texte de Béatrice, photos de Jean Jacques Delattre










Se courbant gracieusement sous le poids de leurs jolies clochettes bleues, les scilles ( scillia bifolia) à 2 feuilles apparaissent dès le début du printemps généralement en mars




Les perces-neige et les nivéoles sont des plantes protégées. Il est interdit de les cueillir. Comme un petit bijou fleurissant au coeur de l'hiver, le perce-neige  (Galenthus nivalis ) délicate inflorescence blanche apporte une touche de gaieté 
dans les bois. Ses 6 pétales dissemblables, 3 pétales extérieurs entièrement blanc obovales et 3 pétales intérieurs de moitié plus court, échancrés et tâchés ou rayés de vert le différencient de la nivéole ( Leucojum vernum ). Celle-ci envahit les clairières de ses clochettes blanches à 6 pétales identiques, à odeur de miel, nervurés, terminés par une pointe verte ou jaune.




Si les fleurs mâles ( les chatons ) sont bien visibles, les noisetiers (corylus avellana)),
sont couverts, en ce moment, des discrètes fleurs femelles qui donneront des noisettes. Elles ressemblent à de petits bourgeons coiffés d'une houpette rouge.

Gisèle ( texte ) et Jean Jacques ( photo )
L'ombre bleue tombe des montagnes enveloppées de neige, encore.




Il n'y a que les abeilles, et les insectes rampants, et ceux qui vibrent sur le calice et plongent jusqu'au fond pour savoir le printemps ?
Aujourd'hui, lui et nous avions trouvé le même chemin...






Texte et photo d'Anne Marie De Contes
Après quelques petites grimpettes au coeur de la Frange Verte, nous franchissons vaillamment le rocher indiquant le Saut du Moine et nous voilà sur le plateau de Haute Jarrie, où une surprise nous attend : le majestueux château de Bon Repos ornées de ses quatre tours pointues.
Si des maisons contemporaines n’étaient construites aux alentours, en rêvant un peu, il nous aurait directement transportés au Moyen Âge et au temps des chevaliers.
Comme nous avons côtoyé le diable (sans pitié pour notre moine amoureux de sa Marie) et, pour certains, l’enfer mardi dernier, nous avons droit à un « bon repos » et davantage de bienveillance...
Nous l’aurons à l’heure du pique nique et nous nous offrons même le cadeau d’une vue imprenable sur le château. La sieste n’aurait pas été de refus mais nous ne sommes pas là pour çà et nos chambres ne sont pas réservées au château !
Un peu d’histoire (encore !) :
Le château de Bon Repos est édifié vers 1470 par Guillaume Armuet.
Après de nombreux changements de propriétaires, il est racheté en 1874, par Jules Jouvin, qui ne l’habitera jamais.
Le bâtiment est utilisé pendant la guerre de 1914 – 1918 pour loger des prisonniers allemands (et non pour la sieste des moines, comme j’ai cru entendre !).
Souffrant de manque d’entretien et de vétusté, le toit s’écroula en 1917.
En 1976, la commune de Jarrie rachète le château, aux descendants de Jules Jouvin.
Elle soutient l’Association de Sauvegarde et d’Animation du Château de Bon Repos, créée en 1978.
Le château accueille désormais de nombreux visiteurs et spectacles en tout genre qu'ils soient donnés en extérieur ou à l'intérieur dans les caves.
Le château a été classé au titre des monuments historiques en 1986
Le Domaine de Bon Repos est un « Refuge LPO Collectivité » par convention avec la Ligue pour la protection des oiseaux en Isère (LPO).
Parfois injustement frappé de négligence, ce cher château de Bon Repos connait désormais une vie paisible et reconnue, pour le plus grand bonheur des promeneurs, des visiteurs et des protecteurs des oiseaux.




Colline des Quatre Seigneurs 10/02/2019



Rendez-vous devant l'église d' Eybens avec l'oeil sur l'arrêt de Bus C4. On a le coeur battant, Pierre et moi, non pas de peur de louper le car, on est là et bien trop en avance, ni d'espérance d'un " je ne sais quoi " mais seulement d'attente et, on croit de curiosité, combien serons nous ? On  attend, on observe l'habit des passants, les sacs à dos... enfin un qui nous ressemble, des guêtres devant la boulangerie ! Les guêtres et le sac à dos ne s'y arrêtent pas et viennent nous rejoindre. C'est Julia. Chic, alors, quand les uns et les autres arrivent presque en même temps.


Devant l'arrêt du Bus C4

Tous rassemblés, consignes données, on entame la marche derrière Michelle et Séraphine par la rue du château, on emprunte à droite un chemin empierré jusqu'à la croix. On est averti, " ça va monter rude " et en effet il faut se les faire ces petites collines des quatre seigneurs, une pour le seigneur d'Eybens, une pour celui de Gières, une autre pour celui d'Uriage, et enfin une pour celui d'Herbey. Herbey, à cause de l'herbe et de sa rencontre avec les fleurs et les ronces et les orties et la chélidoine et le géranium. On traverse aussi  de magnifiques forêts de châtaigniers, on passe par dessus ou dessous les arbres abattus par le vent. De temps en temps on aperçoit la vallée, la ville et ses environs étalés d'est en ouest.




Les pylones  chers à nos coeurs

Arrivés à Romage, on passe devant la fontaine, le lavoir et on remonte, on bifurque, on quitte un sentier pour un autre. C'est fou le nombre de chemins qui se croisent. Devant l'Alpes Du Grand Serre, les Grandes Rousses là-bas au loin on voudrait prendre la clé des champs mais c'est sans compter sur _" faut y aller ". Alors on y va. Pas très loin, nous voilà intrigués par un arbre, mort, pas mort ? _" pas mort et il pousse toute sa vie contrairement à l'homme " dit Béatrice. Bedonnant, noueux, moussu il n'a que quelques branches plantées là-haut comme de rares cheveux sur la tête. " Rendez vous compte, le vent pourrait favoriser sa croissance ". Je me dis que même vieux et moche il aime toujours les caresses.





On arrive à une cabane de trappeurs. Michelle et Séraphine l'ont dénichée, un bijoux !!! On s'installe, on se serre les uns contre les autres, on déballe, on mange, on fait glisser d'un côté, de l'autre, gâteries, bugnes, petite goutte, café et on repart. On s'emmitoufle, on met les gants, le bonnet car on craint la pluie plus tôt que prévue. " Tête droite, regarde devant, pose tes pieds de travers " , ... on accompagne Monique pour ses premiers pas, dans la pente, le groupe, la neige et elle nous a épatés, Monique.
Le nez respire le vent, la bouche peut, veut, parle et rit, geint pour le sourire davantage que pour la grimace. On revit.




On redescend, tranquillement, sans se presser et on ne le regrette pas, le soleil est revenu



Un vrai  Soleil, de vrais Sourire ni l'un ni les autres ont été tirés du nez... 

Vous nous croirez si vous voulez, la pluie a attendu le dernier moment pour se pointer. Doucement, quelques gouttes ne nous ont pas fait allonger le pas, et on ne l'a pas regretté car on a tous eu le temps de s'engouffrer dans le Bus ou les voitures.
Avant, on a pris le temps de se dire qu'on avait passé une belle journée ensemble, une très belle journée. 
Merci aux deux super nanas qui nous ont guidés.
Photos Jean Jacques Delattre,  texte Gisèle Rigal