Photos de Marie, Jeanine, Elisabeth, Josy et Roland. Vidéo de Marie on y entend Jean Jacques chanter " aujourd'hui peut-être "avec délice.
Rando proposée et organisée par Gisèle Rigal - animée par Gilles Machin - Jacques Frendzel et Gisèle Rigal
Ce dimanche 23 juillet nous sommes allés à L'Escale, petit village de la vallée de la Durance sur la route reliant Dignes-Les-Bains à Sisteron à 160 km de Grenoble environ. Jadis la commune servait d'escale pour sa navigation fluviale. Le village a rassemblé une douzaine de hameaux pour aujourd'hui ne faire plus qu'un, nommé l'Escale. Vières l'ancien village haut perché était accessible par un sentier qui passait à travers des rochers. Ces rochers formaient des gradins naturels qui servaient de marches. Aujourd'hui ce sentier comme le premier village ont été abandonnés.
On est
revenus le soir avec le souvenir d’avoir arpenté la garrigue et
encore dans les yeux la vallée de la Durance des Mées à Volonne,
apportant avec nous un mélange d’odeur sucrée salée de terre
sauvage mêlé au soleil ardent de la journée et le
tenace et adorable chant des cigales du midi.
Certains
d’entre nous ont beaucoup voyagé, d’autres voyagent encore mais
qui d’entre nous peut se vanter d’avoir seulement « bougé » ,
« s’être promené » à travers la France provinciale, vicinale
et communale, avoir vu du pays certes mais qu’à travers les
cantons et arrondissements ?
Contrairement à qu’on pourrait penser
ils sont nombreux ceux et celles qui peuvent chanter « petits pays
je vous aime beaucoup, petit pays je t’aime beaucoup » Les uns ou
les autres aiment être surpris par les petits villages et s’étonnent
qu’il soient si beau et forcément s’imaginer qu’on doit y vivre heureux.
Aujourd’hui, arrivés à
Vières, le village abandonné, petits pas après petits pas, pris de jubilation on voudrait lancer
de longs monologues à l’adresse des uns et des autres pour qu’ils
se joignent à l’extase, le moelleux de l’ambiance qu’on s’est
créé à l’ombre exquise des chênes en attendant les autres
groupes.
Tout est sujet à émerveillement, le village abandonné de
ses sujets mais pas de leur âme, le panorama, leur cimetière
peut-être, le vieux puits...
C’est
la mort dans l’âme qu’on a pique-niqué et partagé nos
victuailles, sans le groupe le plus dynamique qui s’est égaré.
On a repris le chemin de l’Escale où la fête était censée
se dérouler. Surprise désagréable la fête est terminée, elle
avait eu lieu le matin, moment où il fait moins chaud ! Il nous
restait à acheter les Abricots mais pas de miel, pas d’huile
d’olive et le vin de méditerranée s’était fait la belle !!!
Qu’à cela ne tienne on est allé au bistrot et en passant on s’est
extasié devant l’exposition de voitures anciennes. « Regarde
celle-ci mon père avait la même » et celle là... Ce qu’on aime
aussi s’est d’aller faire un tour dans les églises des villages
visités, dans celle-ci, un linceul de l’an mille y est exposé.
Mauvaise surprise l’église est fermée ! Tant pis…Il
est temps de repartir et c’est lourds d’émotions et de
sensations qu’on a regagné le car de Marc notre conducteur très
attentionné.
J’espère
que pour toutes et tous ce fut un jour heureux car comme le disaient
les anciens jadis « Per Nadaou, los zours allonzous d’oun pia del
zaou. Per los Reis, del pia del Rei » Pour telle date, les jours
rallongent d’un pas de coq, pour une autre date les jours
rallongent d’un pas de Roi. Un pas de Roi comme pour ce jour de
fête des Abricots ?!!
Je
ne remercierai jamais assez les animateurs qui nous permettent de
proposer ces escapades. Merci à Roland Calvas, merci à Jacques
Frendzel et merci à Gilles Machin. Merci à chacune et chacun d'avoir cru en cette belle journée et de l'avoir rendue aussi chaleureuse. Gisèle