![]() |
L'ASTA à Turin !!! |
Entre la descente du Monte dei Cappuccini et le centre historique et touristique de Turin, tout s'est fait facilement à pied. Nous avons fait le choix de ne pas nous laisser tenter par la flânerie le long du Pô ni le bain de soleil dans un des nombreux jardins. Restaurants et cafés ont accueilli une partie des groupes tandis que les autres ont choisi les bancs publics pour apprécier la pause déjeuner.
C'est à un bon rythme que la plupart ont arpenté les arcades aux pavements de marbre de la Via Pô, de la Via Roma, et autour de la Piazza San Carlo, sans oublier toutes les places plus belles les une que les autres avec leurs points de vue sur les bâtiments, églises et musées...
On a, à peine, pris le temps de boire un caffè, ou un cioccolata, ou le fameux bicerin, pas le temps de déguster une pâtisserie ou des chocolats gianduga... nous n'avons nourri que nos yeux !A l'arrivée, à 200 mètres au-dessus de la rive du Pô, le Monte dei Cappuccini offre une vue exceptionnelle sur la ville de Turin, et embrasse un spectaculaire panorama sur l’arc alpin qui s’étend sur 450 kilomètres, du Montviso au Montrosa. Dommage, la couverture nuageuse était trop basse et ne nous a laissé qu'entrevoir les montagnes.
L’idée de créer un musée sur ce site privilégié est née en 1874 parmi les premiers membres du Club Alpin Italien, né à Turin en 1863, onze ans avant le Club Alpin Français.
Premier musée de la montagne au monde, le Museo Natizonale della Montagna Duca degli Abruzzi décline la montagne sous tous ses versants : relation entre l’homme et la montagne, liens avec la nature, voies de communication, naissance de l’alpinisme, apparition du tourisme, mission du Club Alpin Italien, Jeux Olympiques d’Hiver Torino 2006…
L’exposition permanente n’est que la partie émergée d’un fonds riche de 250 000 pièces. On y découvre, entre autres, le minuscule bivouac Fratelli Ravelli (modèle des demi-cylindres de zinc et de bois, les premiers installés dans les parois du Mont-Blanc à partir de 1925), ou encore les objets du Duc des Abruzzes, Prince Louis de Savoie, explorateur dont le nom est resté gravé sur le K2, grande conquête italienne. Les effets de Walter Bonatti ou la tente de Reinhold Messner qui lui servit dans la quête des quatorze 8 000 rappellent ce que l’alpinisme doit aux Italiens.
Une carte en relief de l’ensemble des Alpes, l’attirail des chercheurs d’or du Klondike ou de l’expédition du Pôle Nord, les premiers skis de l’histoire venus de Scandinavie… les sources d’émerveillement jalonnent la visite qui s’effectue à la manière d’une ascension entre les étages, comme parmi cols et sommets qui entourent Turin, omniprésents via les multiples baies vitrées, jusqu’à la terrasse panoramique extérieure, « sommet » du musée.
Quelle belle journée...
![]() |
L'ASTA, d'antan ??? |