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Autour de Sassenage 10/03/2019


Le Tram A, arrêt "La Poya"
Ancien nom qui veut dire " La Montée ". 
En alpage, nom donné à la transhumance dans les Alpes Suisses, la vallée de Chamonix et les Alpes du Sud.
" La Montée "se fait un dimanche !!! on se fait la belle et on se fait beau, on porte canne à la main...

Le Bus 20, arrêt " Château de Sassenage"
Sassenage fut reliée à Grenoble dès 1895 par une ligne de tramway de la société Grenobloise des tramways électriques. Départ rue Félix Poulat, toutes les 1/2 h et il fallait 1/2 h pour faire le trajet, ça coûtait 65 c.
Et quand le pont n'était pas encore construit entre Grenoble et Sassenage il fallait aller à Claix et traverser l'Isère à " traille".
2019 : le dimanche, attente 15 mn entre chaque tram et 45 mn entre chaque bus...

Photos de Jean Jacques Delattre, texte de Gisèle Rigal

Prêts ?














Partez !!!

Avec les bâtons que vous voulez

Il est nécessaire de se pourvoir d'un guide pour visiter le coin. Christian endosse l'habit pour la journée.
 " Le château, on passe devant, on n'a pas le temps de le visiter. Et le parc non plus, il est fermé pour cause de travaux. Deux mots, à l'intérieur du château, tout est ancien. Dans le parc, les allées sont permises, les massifs sont privés. Un peu d'attention s'il vous plaît, dans ce parc il y a des arbres remarquables dont un cèdre du Liban au tour de taille impressionnant de presque 6 m et son houppier plafonne à plus de 31 m, des micocouliers surprenants et les pieds éléphantesques de vieux platanes font plus de 10 m de circonférence ". Dufhilo, Christian on ne sait plus trop...
Voilà de quoi nous faire plaisir, mais alors rien d'étonnant si l'origine du nom Sassenage est lié aux usages religieux des Gaulois et des chênes : les Chassanatrico ou Cassianaco sont devenus les Sassenageois.



On suit les ruelles, à droite coule le Furon, on monte par une côte en lacets, raide, jusqu'à 
des cascades qui s'enchaînent les unes après les autres. On gravit encore le sentier pour parvenir au torrent le Germe et enfin les Cuves, hier, bouche de l'enfer, aujourd'hui, cavité souterraine naturelle et une des sept merveilles du Dauphiné.












Les eaux limpides se précipitent en cascades pittoresques mais si on se retourne, soudain la vue s'ouvre largement vers l'issue de la gorge profonde et au fond la vallée de l'Isère, les montagnes de la Chartreuse et en tournant la tête, Belledonne. 
On file d'un pas plus mesuré jusqu'aux portes d'Engins, Rivoire de la Dame, les Côtes de Sassenage, ... de nombreuses maisons ont remplacé les vignes, les labours et les champs. Les arbres ont gravi la montagne, toujours plus haut. Sur les contreforts des falaises, debout, avec mars et bientôt l'avril, les feuilles, et le poids des racines, les oiseaux et le ciel, les nuages et le soleil et la ruche au grand jour et la puissante sève du printemps, ils résistent. Au hameau de Beaurevoir on aperçoit le château construit avec les pierres de l'ancien château féodal. 
C'est à Combe-Chaude qu'on pose le sac, on s'installe au dessus de la carrière à ciel ouvert pour pique-niquer. Pas longtemps, notre guide donne à peine le temps à François de boire son café.
Entre Le Cruy, et les Glairons d'autres carrières, à chaux celles là. Exploitées depuis 1912 par Balthazar et Cottes. Depuis 1970 des wagonnets acheminent la chaux depuis les carrières de Sassenage vers les cimenteries Vicat à Saint Egrève.
A quand le téléphérique entre Villard de Lans et le Fontanil ?
Notre guide toujours devant et nous toujours derrière on prend le temps, on lézarde tant le soleil printanier nous alanguit. Au belvédère des Gingeolles, on admire encore le vallon, la Chartreuse :  la Pinéa, l'aiguille de Quaix, le Mont fromage et les autres. On voudrait ne pas rentrer, mais la boucle est bouclée,... devant le château. 
Merci à notre guide. Merci à nos animateurs Christian et François 




Heureux
Texte de Béatrice Delattre



Ce matin nous avons rencontré de  nombreuses primevères. Leur population est divisée en deux groupes compatibles. Celles qui ont des étamines longues et un pistil court, celles qui ont des étamines courtes et un pistil long. Le pollen produit par les étamines longues est compatible avec les styles longs et le pollen produit par les étamines courtes est compatible avec les styles courts ce qui interdit l'auto fécondation et la fécondation des plantes du même type qui entraînerait la dégénérescence;
C'est aussi le moment des violettes. Il existe en France, à l'état sauvage, 22 espèces de violettes. Certaines sont très parfumées, comme la violette odorante, si bien nommée, d'autre exhale un parfum suave ( viola suavis, viola alba ) mais beaucoup ne sentent rien. Ne pas se fier à la couleur : la violette blanche peut être violette, et la violette odorante blanche. Dernière chose, elles s'hybrident très facilement entre elles, donnant des fleurs stériles.




Parmi les autres plantes rencontrées : le cornoulier male ( cornus mas ) qui étale sa belle boule de fleurs jaunes annonçant que le printemps est là, même si le temps redevient quelque peu hivernal, et de jolies corydales pleines ( corydalis solida ).